Holy Friday

Vendredi Saint, Fête traditionnelle célébrant la mort du Christ et qui transpose une certaine émotion quand on assiste à cette célébration religieuse dans une Église de Rite Byzantin, généralement Grec-Catholique comme la Basilique St Paul de Harissa de mon coté. Les superbes chants nous mettant presque en transe, l’encens, l’eau qui nous bénit, on n’en sort pas indemne mais empreint d’une certaine Foi renouvelée, transcendé d’une nouvelle énergie dans l’attente de la Résurrection de Pâques devant la beauté qui n’est pas sans rappelée le grandiose des cérémonies qui nous unis aux premiers chrétiens depuis la naissance de la Religion du Christ.

Difficile d’en parler quand on ne le vit pas. Il faudrait alors pouvoir y être présent pour ressentir ces émotions qui nous remplissent l’Âme et le Corps, nous sommes d’une certaine manière transpercés par une chose immortelle, même si on célèbre la Mort du Christ, martyrisé, crucifié dans l’attente de sa Résurrection et de la Joie Pascale. Pas de larmes, pourtant la messe est « funéraire ». On connait déjà l’épilogue de la Victoire du Sauveur qui se déroulera le dimanche de Pâque suivant. Mais on reconstitue la base même du Christianisme, de celui qui est mort pour nous laver de nos Pêchés.

Vendredi Saint était la scène d’une compétition non avouée entre Catholiques et Orthodoxes, à savoir quelle serait la communauté célébrant « le véritable Vendredi Saint », prenant le temps à témoin, il fallait qu’il fasse mauvais comme le jour où le Christ est mort, 2000 ans environ auparavant, que tempête il y ait donc. Des histoires du terroir, de village. Depuis cette époque et de cela quelques années, les 2 communautés se sont rassemblées pour commémorer ensemble ce mystère de la Foi, une Église qui a réussi à réunir la communauté entière des croyants dans une même Foi.

La Messe elle-même est marquée par sa durée. Enfant, on est quelque peu gêné, on a envi de se débattre, mais peut-on vraiment dire Messe quant on ne partage pas le Corps du Christ. Adultes, il reste que les chants pénètrent nos Cœurs, endolorissent nos douleurs, on partage donc avec notre entourage une souffrance nouvelle mais néanmoins sacrée.