Le retour sur la scène Beyrouthine du Musée Sursock

Après une absence de huit années en raison de sa rénovation et cela conformément au calendrier mis en place alors -chose à remarquer-, pour un coût de 14 millions de dollars, le Musée Sursock rouvre ses portes avec comme exposition temporaire intitulé, « Regards sur Beyrouth : 160 ans d’images », un retour sur les différentes représentations de la capitale libanaise entre 1800 et 1960 avec des oeuvres appartenant à des collections privées, notamment celles de Gaby Daher, et aujourd’hui exceptionnellement réunies. Les collections photographies de la famille Debbas pourraient également être transférées dans les nouveaux bâtiments afin d’être accessibles au plus grand nombre.

Le Musée compte également une collection permanente constituée de peintures et de sculptures d’artistes libanais des années 1950 à 1970, d’objets plus anciens et notamment de tapis, d’icônes et de céramiques islamiques, essentiellement acquis par Nicolas Sursock lui-même. Il est également envisagé de faire revenir Le Salon d’Automne au Palais et cela en dépit d’une absence depuis 2008. Ce dernier a depuis eu lieu dans différents endroits de la capitale, dont le BIEL.

Le Musée Sursock, ouvert en 1952, est hébergé dane le palais homonyme édifié en 1912 et de style italien, au coeur même du quartier de Tabaris, haut lieu chic et historique de la capitale libanaise. Nicolas Sursock, son précédent propriétaire l’avait alors légué à la Municipalité de Beyrouth en vue d’en faire un Musée, voeux respecté depuis lors. L’ancien bâtiment de 2000 mètres carré a été rénové à l’identique par les architectes Jean-Michel Wilmotte et Jacques Abou Khaled et à ce dernier, s’est rajouté une superficie supplémentaire de 8500 mètres carrés constituée d’un auditorium, d’un lieu d’exposition temporaire, d’un atelier de restauration, d’un centre de documentation ainsi que d’un centre de stage en art.

Beyrouth en ébullition culturelle

Cette ouverture fait suite à l’inauguration en 2014 d’une nouvelle aile du Musée National, avec l’exposition de mosaïques appartenant auparavant aux réserves du Musée et de la fameuse fresque de la Vierge de période Byzantine dont la rénovation a été financée par un mécénat privé, et en attendant de l’hypothétique construction d’un nouveau Musée dédié spécifiquement à la culture phénicienne au centre-ville même de la capitale libanaise.