Le Deal du Siècle probablement reporté après l'échec de Netanyahu

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a subi cuisant échec dans la formation de son prochain gouvernement. Les prochaines élections législatives devraient être organisées en septembre 2019.

Son échec est dû à plusieurs facteurs, comme l’impossibilité de former une coalition gouvernementale comprenant des partis ultra religieux et celui de son ancien Ministre de la Défense Avigdor Lieberman. Les pourparlers effectués par Benjamin Netanyahu avec le parti travailliste se sont également soldés par une impasse.

Les autorités israéliennes comptaient sur la présentation du plan américain dit « deal du siècle » avant la fin du premier mandat du Président Américain Donald Trump, dans leur bras de fer avec l’autorité palestinienne au sujet de la reconnaissance d’un futur état palestinien. Tel Aviv ne désire en effet pas une reconnaissance unilatérale d’un état palestinien par une partie de la communauté internationale confrontée à l’échec du processus de paix au Moyen Orient.

Cependant, cet échec a un autre impact bien concret, celui du report probable du Plan de Paix du président américain Donald Trump, prévu pour juin 2019.

Ce dernier avait déjà ajourné à plusieurs reprises l’annonce de son fameux « Deal du Siècle », notamment en raison des élections législatives israéliennes. La victoire du Likoud ainsi que la nomination de Benjamin Netanyahu, se succédant ainsi à lui-même, ont été vues par le président américain comme une meilleure chance pour son plan de paix.

Le Président américain attendait donc la constitution du prochain cabinet gouvernemental israélien pour en annoncer officiellement le contenu. Il pourrait donc attendre encore, jusqu’à la constitution d’une prochaine coalition gouvernementale en Israël qui sera issue des prochaines élections législatives de septembre 2019.

L’inquiétude des autorités libanaises face au plan de paix américain

Le plan américain a fait l’objet de vives inquiétudes au Liban, suite à des rumeurs publiées par des sites d’information israéliens, faisant état d’une demande de Washington à ce que les réfugiés palestiniens présents au Pays des Cèdres soient naturalisés – en d’autres termes implantés au Liban – , sans obtention de tous les droits civiques et notamment d’un droit de vote.

Alors que le Liban entamerait d’ici 2 semaines des négociations avec Israël sur la délimitation des frontières entre les 2 pays, Beyrouth pourrait ainsi profiter du momentum ainsi offert pour renforcer sa position diplomatique par rapport à la problématique de la présence des réfugiés palestiniens sur son sol.

Ce plan pourrait faire écho au fameux plan Kissinger, du nom de l’ancien secrétaire d’état américain qui avait estimé que « le Liban était une erreur » et qui avait proposé dans les années 1970, le remplacement des populations chrétiennes libanaises par les réfugiés palestiniens en contrepartie d’une émigration aux USA. Il était l’un des facteurs ayant contribué à la guerre civile.

Les pays arabes ont, à ce qui semblerait, également rejeté le contenu de ce plan, mettant en avant l’Initiative de Paix Arabe, Terre contre Paix, et rappelant le droit au retour des réfugiés palestiniens, spécifié par les différentes résolutions internationales dont la résolution 242 du Conseil de Sécurité de l’ONU. 

Ils estiment également que le Président Américain Donald Trump n’est pas un partenaire impartial pour lancer une telle initiative, mettant en avant la reconnaissance par Washington de Jérusalem puis du Plateau du Golan syrien, respectivement en 2017 et 2019, sous souveraineté israélienne.

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  1. 1
    Jeannot

    Tout est bon pour les américains afin de satisfaire les exigences sionistes
    Au diable Trump le président le plus sioniste et plus pourri au monde.

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