Vivre le Moment Présent?

Le Moment Présent, un instantané? Mais est-ce que l’instant existe? Le temps d’écrire ces quelques mots, il fait déjà parti du passé. De même, une photo est dite être un instantané, le temps que les photons arrivent, ils font déjà partis de ce même passé. Peut-on alors prétendre vivre un moment présent? Il existe certes un passé, mais également un avenir pas né. Le présent n’appartient qu’à lui même, une existence bien éphémère en fin de compte. On ne vit donc que de souvenirs et d’espoirs quant à un futur hypothétique. Vivre l’instant présent est une erreur qui n’est pas sans conséquence sur notre notion du Bonheur. Le temps est relatif, nous pouvons allonger l’instant présent par rapport aux autres en décélérant, Quand une seconde s’écoule chez les autres, une minute, une heure, un jour, une année peut s’écouler chez nous, et vice-versa, ralentir, prendre plus de plaisir en accélérant. Cela découle simplement de la théorie de la relativité du bienheureux physicien Einstein. Doit-on alors vivre toujours pressé pour être heureux, ou le contraire? Sans réponse, il faut alors passer à autre chose pour obtenir une réponse.

Est-ce que le Bonheur est quelque chose qu’on peut acquérir en le cherchant. Il ne faut pas le chercher, il vient par lui-même. Ce sont nos actions simples qui nous y conduisent et non pas celles qu’on construit. On ne cherche pas le Bonheur, ceux qui le font sont dans l’erreur, ils ne seront jamais satisfaits en fin de compte, par la recherche d’une pseudo-perfection, hors l’Homme ne peut être parfait, il y a toujours quelque chose que l’individu cherchera et qu’il ne trouvera jamais, il faut donc chercher la simplicité, ce qui n’est pas le cas de tout le Monde parce qu tout le Monde n’en a pas conscience. La satisfaction ne se fait pas également en se comparant au Bonheur des autres, il est privé, il est personnel, il s’agit d’ailleurs d’une conquête personnelle, un autre pas pour l’Humanité de chacun. Il n’existe donc aucune réponse générale, mais que des réponses particulières avec autant de solutions individuelles. Le Bonheur concerne donc non seulement l’Humanité mais chaque être vivant dans son objectif de vie, sa finalité sur notre vielle terre.

Le Bonheur lui-même peut être un moment « artificiel », il n’est que rarement naturel. Je n’aborde pas la question « des paradis artificiels et autres drogues douces ou dures » mais celui de l’interaction de nous autres avec d’autres. Le Bonheur se partage, et par cela, il n’est que conséquence d’un environnement construit autour de nous, qui dit construction, dira obligatoirement « artificialité », entre guillemet puisque ce terme n’existe pas. je ne prétend pas que le Bonheur n’existe pas, je ne prétends qu’on ne peut que le créer en permettant l’élaboration d’un contexte favorable à ce Bonheur. Peut-on être heureux seul? Il est difficile de bien le croire. Même les ermites, à la recherche d’un quelconque bonheur, ont des interactions, peut-être non pas humaine, peut-être spirituelles, mais le principe de l’interaction demeure comme on peut le remarquer. Il s’agit d’une façon ou d’une autre, de chercher une satisfaction qu’on ne trouve pas normalement.

Certains êtres plus « terre à terre » se réfugient et cantonnent leur Bonheur à eux-même. Dur de croire qu’en fait, ils seront heureux un jour. S’agit-il de manger, de boire, ou même de vivre, on ne peut pas le faire seul. Le sourire, c’est l’autre qui le voit, on ne peut se sourire à soi-même. On ne peut être content de soi-même sans l’autre, à moins de souffrir d’un égo sur-dimensionné mais encore, pour qu’il soit sur-dimensionné, il doit être comparable et comparé à quelque chose et là encore, l’autre est nécessaire. Peut-être la recherche d’êtres plus heureux que les autres, mais il s’agit alors d’un déni de notre Humanité. On ne peut être heureux du Malheur des autres, un jour, cela peut également nous arriver. « A charge de revanche ».

Il s’agit de trouver également une plénitude. Dans le Monde actuel, dur à croire qu’un tel calme d’esprit existe toujours. Tout le Monde est pressé. Hors le Bonheur est construit à partir d’une satisfaction personnelle. Peut-on être satisfait par la course à l’Argent, par la compétition des uns par rapport aux autres? Par le Stress induit par le manque d’argent par exemple, par les inquiétudes des lendemains qui peuvent être durs?

Le Bonheur, ce n’est pas avoir de l’Argent. Certes, un vulgaire papier vert peut contribuer au Bonheur mais parfois, plus on est riche et moins on est riche. Les amis ne sont pas là pour ce qu’on est mais pour qui on est. On en a peut-être pour son argent mais guère pour son estime. Combien vaut un faux-ami qui vous abandonnera à la première occasion, parce qu’il ne peut plus profiter de vous et combien de vrais amis resteront à vos cotés dans le meilleur et dans le pire. Il ne se passe pas une vie, où l’on a nos « déceptions » et la plus grande des surprises. On donne cependant et on se donne sans compter. On investi dans le Bonheur des autres, ne pensant guère à « un retour sur investissement ». La plupart du temps, on perd et parfois assez cher, mais quand on gagne même peu, que du Bonheur. On gagne le sourire d’une autre personne, on gagne un moment partagé, une grande affection et une profonde estime de l’autre. Le Bonheur est donc Générosité.

Enfant de la Guerre, déconnecté de la conscience de la gravité de la situation, on pouvait retrouver le Bonheur, dans notre sphère propre. Il suffisait de peu, quelques jouets, de bons et francs moments de camaraderies, l’appel de la nature, l’exploration, mais également l’adrénaline du danger, non pas qu’il s’agisse alors du contraire de la base du Bonheur qui stipule que ce dernier doit être dénué de stress ou d’inquiétude, mais qu’il s’agissait alors d’une habitude, une sorte de drogue acquise via la situation par laquelle on passe. Le Bonheur aussi des choses simples, après la pluie et les restrictions dues à la situation, la descente aux abris et autres frustrations, la Libération, on pouvait sortir, humer les fleurs, rester dans la Nature, partager avec d’autres certains moments. Le Bonheur simple en quelque sorte, des moments rares, précieux avec lesquels on cherchait à s’enivrer de l’instant présent et non instantané.

Le Bonheur grandi ensuite. On découvre des sentiments plus complexes que l’enfant ne connaissait pas. L’Amour en fait parti en fin de compte. On sort du nucléus familial pour rejoindre une autre personne, on grandi et on se grandi, on apprend l’estime de soi. C’est le Bonheur de se promener simplement main de la main, encore une fois, le contact humain a toute son importance. Il faut toujours être deux voir plus puisque des enfants sont à venir quand il s’agit de fonder une famille.

Il suffit donc parfois de peu pour être heureux, en fait, on est heureux de son passé et de l’avenir qui s’annonce. On est heureux d’avoir vécu tel ou tel moment, telle ou telle situation.

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    Ishtar

    Treeeeeees joli !!! De belles phrases comme « Le sourire c’est l’autre qui le voit, on ne peut se sourire à soi-même » et « Le Bonheur est donc Générosité » ! J’aime beaucoup ce texte 🙂

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